A l'occasion de l'ouverture d'un local du Bloc Identitaire à Bayonne, une manifestation antifasciste a été organisée. Elle a rapidement viré à l'affrontement avec les forces de l'ordre... Voici leur communiqué
Le bilan du nombre d’arrestations et de blessés au cours des affrontements entre militants antifascistes et les forces de police, jeudi soir, à Bayonne, à l’occasion de
la présentation de l’antenne locale du Bloc identitaire (BI), reste encore flou.
Alors que les premiers chiffres publiés (cf. notre édition d’hier) faisaient état d’une interpellation possible et de trois blessés, il semblerait que le bilan soit plus lourd. Les affrontements
se sont en effet prolongés après le rassemblement, dans les rues du Petit Bayonne notamment, et place Saint-André.
“Je ne peux pas vous donner d’informations, décision de la hiérarchie”, indique-t-on au commissariat central de Bayonne, qui, contacté par téléphone, a refusé de nous transmettre son bilan des
échauffourées.
Le groupe IparEH Antifaxista, organisateur du rassemblement, comptabilise, lui, les arrestations de trois personnes (une pendant le rassemblement, deux après : devant l’hôpital et place
Saint-André), ainsi que quatre manifestants blessés, dont un par un tir de flashball. Il dénonce également “les provocations” des Identitaires qui auraient déposé des tracts devant l’appartement
d’un antifasciste pendant la nuit, selon un membre du groupe.
Joint par téléphone, le Bloc identitaire, condamnant les agissements d’une “bande d’asociaux, de punks à chiens, crasseux, ridicules et malodorants”, déclare de son côté ne pas pouvoir fournir de
bilan.
“Asociaux”
Jeudi, aux alentours de 19h30, 80 militants antifascistes environ s’étaient rassemblés au rond-point Saint-Léon de Bayonne dans le but de manifester contre la soirée de lancement de la branche
locale du Bloc identitaire, qui se tenait non loin de là, à 20 heures, à l’hôtel Amatcho.
Le rassemblement, qui avait lieu quelques heures seulement après la visite de Nicolas Sarkozy à Bayonne, a rapidement tourné court laissant place à des affrontements entre antifascistes et forces
de l’ordre venues en nombre.