25 octobre 2009
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Co-édition avec le collectif Smolny… — Préface de Louis Janover
De 1907 à 1913, Rosa Luxemburg donne des cours d’économie politique à l’école du parti social-démocrate allemand. Alors que ce dernier se montre de plus en plus complaisant à l’égard d’un système
qui conduit tout droit à la Première Guerre mondiale, Rosa Luxemburg fait ressortir les contradictions insurmontables du capitalisme, son inhumanité croissante, mais aussi son caractère
transitoire. Appuyé sur les avancés scientifiques et critiques de son temps, son regard embrasse les formes d’organisations sociales les plus variées, depuis le « communisme primitif »
jusqu’au dernier-né des modes d’exploitation, le capital « assoiffé de surtravail ». Dans ces leçons, qui s’inscrivent dans le droit-fil de la Critique de l’économie politique
de Marx comme du Manifeste communiste, elle pose la question qui resurgit aujourd’hui avec plus d’insistance que jamais : socialisme ou chute dans la barbarie !
Théoricienne communiste héritière de Karl Marx et révolutionnaire allemande, Rosa Luxemburg participe à la création de la gauche polonaise puis crée en Allemagne, avec Karl Liebknecht, le
mouvement révolutionnaire spartakiste, ancêtre du Parti Communiste d’Allemagne (KPD). Elle passe de nombreux séjours en prison, notamment pour pacifisme ; arrêtée avec Karl Liebknecht à
l’issue de la révolution de Novembre 1918, elle est assassinée le 15 janvier 1919 par une unité de Corps Francs, sur ordre de Gustav Noske « commissaire du peuple » social-démocrate.
Ses écrits publiés en français sont de deux sortes : sa correspondance, qui donne à voir son quotidien militant et son intimité ; et des essais économiques et politiques actualisant les
thèses de Marx et théorisant l’internationalisme.