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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 10:52

20_01_lyceens4.jpgVoici un article qui revient sur les mutations de l'école mais aussi sur les limites de la défense de l'école républicaine...

  A côté de l’école caserne, hiérarchique et autoritaire, l’école néolibérale impose une autre discipline. L’Etat éducateur diffuse les normes marchandes pour conformer les individus au capitalisme néolibéral.

 


 

Les critiques de l’école sont nombreuses. Wilhelm Reich dénonce l’éducation comme une institution qui impose la castration des désirs et la répression sexuelle. Dès l’enfance, l’individu doit refouler ses désirs pour se conformer à l’ordre social. De manière plus classique, les marxistes estiment que l’école permet la formation et la reproduction de la force de travail . Les anarchistes dénoncent l’école caserne qui enferme et discipline les élèves pour les soumettre à l’autorité. Si ses aspects n’ont pas disparus, il semble intéressant de se pencher sur les évolutions récentes de l’institution scolaire. Le mouvement étudiant au Québec soulève également une critique de l’école. Dans les sociétés modernes, l’école permet de diffuser des normes de comportements pour fabriquer des individus productifs et performants.  

C’est cet aspect qui est étudié par le livre intitulé La nouvelle école capitaliste. Ses auteurs, enseignants-chercheurs, sont membres de l’Institut de recherche de la FSUCe syndicat corporatiste de l’enseignement se limite à une critique du libéralisme et apparaît comme l’aile modérée de la gauche de gauche. Dans l’enseignement supérieur la FSU, à travers le Snesup, dirige de nombreuses universités. Ce syndicat impose au pas de charge les réformes libérales pour adapter l’université au capitalisme néolibéral.  

 

 

Pourtant, malgré l’origine douteuse de ses auteurs, ce livre soulève de nombreux problèmes. Il insiste sur les mutations récentes et sur les nouvelles formes d’aliénations qui traversent la société. La sociologie critique des années 1970 étudie l’école comme une institution qui reproduit les inégalités sociales. Pourtant, l’école affirme alors son autonomie. Aujourd’hui, l’école s’adapte ouvertement à la logique économique. Une nouvelle rationalité générale diffuse de nouvelles normes.

« Le néolibéralisme est précisément aujourd’hui cette logique générale qui impose partout, même dans les sphères a priori les plus éloignées du cœur de l’accumulation du capital, un même système normatif de conduite et de pensée » expliquent les auteurs. L’État manager diffuse une logique de productivité et de performance dans tous les domaines de la vie quotidienne. Le salarié, ou le chômeur, doit être compétitif pour s’adapter aux exigences du marché du travail. Il doit devenir un entrepreneur de soi-même et s’adapter aux nouvelles normes et perfectionner son « employabilité ».  


 

L’école doit désormais diffuser un savoir rentable et accumulable. L’économie de la connaissance réduit le savoir à sa valeur marchande source de profit. La diffusion de la connaissance se soumet à la logique de la valorisation économique à travers l’évaluation selon des critères de rentabilité. La logique de la compétence s’impose dans le domaine de l’enseignement. La logique de l’innovation régie le secteur de la recherche.  

Le développement de l’État managérial et de l’école capitaliste découle des luttes entre groupes sociaux. Les auteurs n’adoptent pas la position antilibérale qui se contente de défendre l’Etat, l’école et les services publics contre le grand méchant marché. « Les responsables politiques, la haute administration, les groupes professionnels, les parents d’élèves, les étudiants sont autant d’ « acteurs » qui interviennent à divers titres par leurs conduites dans ces transformations, les approuvent ou les combattent, les accélèrent ou les freinent » soulignent les auteurs.  

La logique néolibérale semble directement impulsée par l’État, qui n’est évidemment pas à défendre mais à détruire.

 

 

 

 

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L’emprise de l’Etat managérial sur nos vies 


L’analyse des mutations de l’État permet de comprendre les évolutions de l’école. L’État impose une nouvelle manière de gouverner. Il adopte la logique managériale à travers des objectifs quantifiés individualisés et un système d’évaluation. L’État se modernise pour offrir un environnement plus compétitif aux entreprises. Ce New Public Management concernent tous les secteurs des services publics. L’État diffuse les nouvelles normes sociales de performance et de compétitivité. Loin d’un retrait ou d’un démantèlement, l’État étend son emprise sur tous les domaines de l’existence.  

La compétitivité devient une nouvelle norme sociale. La concurrence ne se limite pas à l’espace de l’entreprise. « La concurrence est ainsi devenue principe général de gestion sociale et, même, principe politique tout court » expliquent les auteurs. La gestion de la population doit permettre une adaptation à la compétition mondiale. L’ensemble de la société doit se conformer aux contraintes de la concurrence mondiale. La population devient une ressource productive. En 2000, la stratégie de Lisbonne donne pour objectif à l’Union européenne de « devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010 ». La concurrence devient également un moyen pour augmenter la performance dans tous les secteurs. L’évaluation permanente, et dans tous les domaines, impose une « culture du résultat ».  


L’État, loin d’être victime de la mondialisation, impose des actions de dénationalisation. Les politiques publiques imposent les normes des institutions internationales à l’échelle des États.  

Le New Public Management impose une nouvelle manière de diriger activement les agents des États. L’intérêt général n’est plus mis en avant. La peur, à travers les sanctions et les récompenses, doit guider l’action d’individus égoïstes. Les méthodes du management appliquées aux administrations débouchent vers une culture du résultat à travers des objectifs quantitatifs. La « responsabilisation », l’ « évaluation » et la « performance » deviennent les nouveaux mots d’ordre.  

« Le New Public Management place les agents dans un nouveau champ de forces qui permet d’avoir sur eux un contrôle à la fois plus précis, idéalement quantifiable, et constant » soulignent les auteurs. Ce phénomène détruit les métiers traditionnels et attaque les anciennes pratiques professionnelles taxées d’archaïsme. L’ « auto-discipline » et l’ « auto-évaluation » permettent l’intériorisation de nouvelles normes. Le management repose sur un « enregistrement comptable de l’activité afin d’intensifier et de canaliser les énergies subjectives au travail » précisent les auteurs. Il impose une discipline automatique et intériorisée.  


La méthode de l’incrémentation vise à ne pas bouleverser le fonctionnement de l’enseignement. De nouveaux dispositifs sont ajoutés, pour faire disparaître les anciens de manière progressive et non brutale. Les réformes visent à imposer la « culture d’entreprise » au sein de l’administration. La baisse des moyens et des effectifs ne découlent pas uniquement d’une raison budgétaire. Ses mesures doivent surtout permettre d’imposer une nouvelle discipline fondée sur la compétitivité. L’évaluation individualisée des performances permet d’imposer la peur dans le monde du travail. L’évaluation, avec un système de punitions et de récompenses, doit permettre de responsabiliser les enseignants. Les universités sont gérées comme des entreprises pour former des « pôles de compétitivité ». Les thèses doivent obtenir des financements et la recherche s’inscrit dans une logiquement strictement utilitariste. Selon les auteurs, « la mise en concurrence des établissements pour l’accès des ressources financières accélère le changement entrepreneurial des universités ».

 

 

 

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La fabrique de subjectivités dociles par la discipline néolibérale 


L’école doit produire des nouvelles subjectivités au travail. L’institution scolaire ne se contente plus de former une main d’œuvre mais permet l’acquisition de compétences pour façonner un mode de vie. La formation tout au long de la vie doit favoriser l’employabilité des travailleurs. Le salarié doit devenir adaptable, flexible, autonome, acquérir un esprit d’entreprise et rechercher la performance.  

Dans le secteur des services, le travail et le contact avec les clients repose sur des qualités relationnelles incorporées. « Le management moderne a besoin de travailleurs qui s’impliquent subjectivement et mobilisent leurs ressources personnelles, cognitives et affectives » résument les auteurs. Les directions des entreprises fixent toujours de manière autoritaire les objectifs à atteindre. Mais ce sont les salariés qui doivent trouver en eux-mêmes les ressources et les compétences pour atteindre ses objectifs. Le salarié doit alors intérioriser les normes et les objectifs de l’accumulation du capital. La discipline autoritaire perdure mais s’accompagne désormais de dispositifs de contrôle. « Les prescriptions ne sont plus définis en termes de tâches à accomplir, mais en termes de bonne façon de se comporter » précisent les auteurs. Les « savoir faire » et « savoir être » orientent la conduite des salariés qui doivent adopter le bon comportement pour se conformer aux exigence de l’entreprise.   

Jean-Marie Vincent observe une « subordination active » des salariés. Le travail transforme les subjectivités des salariés. « Les relations aux autres et à soi s’en trouvent métamorphosées, de même que les échanges, la communication et l’activité humaine en général » soulignent les auteurs. Le travailleur doit désormais vendre son corps, mais aussi son âme. Les désirs du salarié se confondent avec les désirs de l’entreprise. Le salarié devient « entrepreneur de lui-même » et doit gérer sa vie professionnelle et sa carrière. La logique du capital s’étend sur l’ensemble des temps sociaux et personnels pour coloniser tous les aspects de la vie.  

 

La formation « professionnalisante » vise à développer des compétences et des attitudes qui correspondent au modèle de l’entreprise « flexible ». Cette formation construit des subjectivités nouvelles. Des normes communes à tous les métiers permettent de définir le « bon salarié » souhaité par l’entreprise. « Ces normes d’employabilité, qui relèvent du « comportement », de la « mentalité », des bonnes dispositions et intentions, permettent de faire explicitement de l’école le lieu de la fabrication des subjectivités dociles, souples, adaptables et réactives, requises par les entreprises » résument les auteurs. Les étudiants doivent savoir se vendre sur le marché du travail et s’inscrire dans une recherche de performance.  

La formation tout au long de la vie, la formation en alternance et les stages permettent aux salariés d’incorporer les normes de l’entreprise qui devient le modèle de l’apprentissage.  


 

L’orientation devient une priorité de l’école. Les élèves doivent se conformer aux besoins de l’économie et « construire un projet personnel et professionnel ». Le capitalisme de la connaissance doit fabrique une subjectivité marchande. Les individus doivent se consacrer à la vente de soi à travers l’employabilité et l’accumulation de « compétences ».  

« L’accent est mis désormais sur la formation d’individus compétents et performants, dotés de capacités à agir, à réagir et à s’adapter rapidement dans les situations professionnelles » résument les auteurs. L’ « orientation active » entraîne l’individu à se considérer comme une marchandise à la recherche d’un acheteur. L’ « autocontrôle » et l’ « auto-évaluation » fabriquent un individu « entrepreneur de lui-même » qui se conforme et s’adapte au modèle du marché de l’emploi existant.  

Un « livret de compétences » est même créé pour contrôler si l’élève est bien conforme au modèle de la vente de soi pour se considérer comme une marchandise. L’orientation réprime les désirs des individus pour les conformer au monde marchand. L’évaluation ne porte plus sur la simple acquisition de savoirs mais sur le comportement qui doit devenir docile et soumis. Les lettres de motivations, les CV, les stages deviennent des critères importants de sélection dans les formations supérieures. Ceux qui se conforment le mieux aux règles inspirées du marché du travail sont alors sélectionnés. L’élève doit savoir « se vendre ».  

Mais cet ordre néolibéral peut également alimenter des frustrations et des révoltes. « Les contradictions multiples du nouvel ordre néolibéral concernent désormais le sens même de l’existence, les modes de vie, le rapport à soi et aux autres » soulignent les auteurs.

 

 


 

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Le marché de la connaissance et l’école entreprise 


Dans le cadre de la compétition mondiale, l’économie de la connaissance doit devenir concurrentielle et productive. « La norme de la concurrence entre les États, les économies, les entreprises pousse à la mise en marché d’une connaissance perçue comme un avantage comparatif dans la guerre économique mondiale » résument les auteurs. Le domaine intellectuel et éducatif se trouve soumis à la logique de la valeur. La science doit être mise au service du capital. Ensuite, le secteur scientifique est régie par des normes managériales fondées sur des « projets ».Des dispositifs de contrôle et de sanction composent un système de normes pour imposer un régime néolibéral de la connaissance. Le néolibéralisme fabrique le modèle du chercheur entrepreneur qui conditionne ses recherches au financement et se soumet à la nécessité d’une innovation permanente.  

Le modèle fordiste de la connaissance s’attache au long terme et à l’autonomie de la recherche. Aujourd’hui, la connaissance s’apparente à un stock d’information qui compose un capital immatériel. L’appropriation de la connaissance par des brevets permet aux entreprises, comme Microsoft, de bénéficier de rentes.  


La technoscience utilise la connaissance pour fabriquer un monde de compétition, de performance et de profits. Ses nouvelles normes peuvent s’imposer dans des conditions imposées par l’État. La recherche doit se rapprocher de l’économie de la connaissance et doit construire des réseaux avec les entreprises pour décrocher des contrats et professionnaliser les cursus. Les chercheurs et les professeurs doivent trouver eux-mêmes les fonds nécessaires à leur activité.  

Un marché scolaire se développe. Les familles sont incitées à choisir entre différentes écoles, qui s’apparentent des entreprises en concurrence. L’État oblige « les directeurs d’établissement à gérer leur école comme des entreprises soumises aux demandes de clients désireux de disposer d’un service de qualité » observent les auteurs.  

La carte scolaire oblige les familles à scolariser leurs enfants dans le collège de proximité. Pourtant, cette carte scolaire semble souvent contournée. Les parents peuvent alors choisir une « bonne école ». Cette concurrence entre établissements favorise la reproduction sociale. « Le libre choix contribue à la polarisation sociale et ethnique des établissements » constatent les auteurs.


Avec la concurrence sur le marché du travail, le diplôme devient indispensable. Dès lors la concurrence peut également jouer sur le marché de l’éducation. L’école devient une marchandise destinée à des « consommateurs à la fois rivaux et calculateurs sur un marché de biens rares ». Les universités font appel à des financements privés et augmentent les frais d’inscription. Les départements et enseignements non rentables sont progressivement supprimés. Les universités peaufinent leur image de marque et leurs réseaux pour devenir concurrentielles sur le marché de l’enseignement.  

Un marché des prépas et des coachs se développent avec la sélection toujours plus importante dans les grandes écoles. L’État encourage le développement du marché du soutien scolaire.  

L’éducation doit former un « capital humain » pour contribuer à la croissance. L’école doit également permettre de maximiser la rentabilité de chaque individu.  

Les étudiants doivent s’endetter pour leurs études, ce qui détermine leur choix d’orientation. La « culture d’entreprise » irrigue les universités à travers l’intervention de patrons et avec les stages. Les individus doivent devenir « entrepreneur d’eux même » et gérer leur vie en petits capitalistes. L’existence se transforme en une accumulation de capital humain.

 

 

 

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Lutter contre l’école néolibérale 


Il semble important d’analyser la logique globale pour mieux la combattre. La nouvelle norme de compétence s’attache à l’évaluation et à la performance.

A partir de 1945, en France, le Plan favorise une adéquation entre la population formée et les besoins de l’économie. Mais le contenu de l’enseignement demeure inchangé. A partir des années 1990 l’OCDE, institution internationale, estime que l’école doit se conformer à l’impératif de rentabilité. L’école doit désormais promouvoir des compétences à évaluer. La notion de compétence comprend, avec les connaissances scolaires, les « émotions et attitudes appropriées».  

Entre l’OCDE et la France, l’Union européenne définit un socle commun de connaissances et de compétences. Présenté comme un instrument pédagogique démocratique, le socle commun soumet l’école à l’évaluation permanente et à l’obligation de résultat. Loin d’une pédagogie nouvelle, le socle introduit la culture utilitariste et managériale dans l’éducation.  

Le système éducatif est désormais évalué à travers des grands indicateurs. Les élèves subissent des évaluations standardisées tout au long de leur scolarité. « C’est donc avec des disciplines privées de sens et des dispositifs de contrôle permanents (des élèves comme des enseignants) que la mutation de l’école s’opère » résument les auteurs.  

Face à ses réformes de l’école et de l’université, des luttes se construisent. Les mouvements des lycéens et des étudiants, mais aussi les instituteurs désobéissants, expriment une révolte contre la servitude et les dispositifs de contrôle social. Mais ses mouvements demeurent englués dans une perspective d’aménagement de la misère existentielle.  

 

Les auteurs de La nouvelle école capitaliste défendent une école de gauche, à la Jaurès. Pire, ils s’attachent à une école postcapitaliste. Pour eux, l’école doit permettre de dépasser le capitalisme. En réalité, l’école, même avant la terreur managériale, ne permet que soumission aux normes et aux contraintes de l’ordre social. L’école impose à l’individu de renoncer au plaisir et à ses désirs pour se conformer au cadre marchand.  

Les auteurs proposent la création d’un « espace public d’opposition ». L’école doit s’associer aux journaux critiques, aux blogs, aux maisons d’édition, aux organisations du mouvement social pour permettre une « insurrection des savoirs assujettis », selon l’expression de Michel Foucault. Ses liaisons doivent créer une nouvelle institution commune de la connaissance. Cette proposition s’apparente à une nouvelle mouture d’une gauche de gauche en décomposition. Au contraire, il semble plus passionnant de créer des espaces de rencontres, de réflexions, de luttes pour détruire l’école et la mascarade de la modernité marchande.  

L’école s’apparente désormais à un champ de ruines qu’il est temps de balayer.  

Contre la modernité marchande, avec ses normes et ses contraintes, il semble urgent de réactiver une sensibilité critique issue des avant-gardes artistiques. La libération de l’imagination, de la créativité, des désirs doit multiplier les possibilités d’existence. Contre le règne du quantitatif et de la performance, il semble indispensable d’opposer la force de frappe du qualitatif, la libération des désirs et le déchaînement des passions.  


 

Source: Christian Laval, Francis Vergne, Pierre Clément, Guy Dreux, La nouvelle école capitaliste , La Découverte, 2011


Introduction  sur le site de l’Institut de recherche de la FSU 

Bonnes feuilles  sur le site de la revue Contretemps 

 

Repris sur zones subversives

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