« Ce sont des méthodes de voyou » – Le colonel Risdorfer
Et certains, sur la centaine de pompiers présents, ont continué. Outre les palettes et les pneus qui ont brûlé, rendant inutilisable le portail d’entrée, une lance à mousse a été activée et une partie des locaux inondée. Le bureau du directeur a aussi été saccagé.
« Franchement, ce sont des méthodes de voyou, il n’y a pas d’autre mot a réagi le colonel Risdorfer. C’est inadmissible, scandaleux de dégrader du matériel de service public. Ils ont aussi retourné mon bureau, c’est un peu Beyrouth. » Le directeur a reçu le soutien du préfet Claude Baland qui s’est rendu sur place hier après-midi. Il doit déposer plainte aujourd’hui au nom du Sdis. Mais l’enquête s’annonce compliquée : la plupart des manifestants avaient leur casque et cagoule de feu sur la tête…
Comment les pompiers ont-ils pu en arriver à s’attaquer aussi brutalement à leur chef, du jamais vu, même sous la fin de règne chaotique de son prédécesseur le colonel Cassar ? En fait, hier, l’intersyndicale a voulu faire une démonstration de force après le déclenchement d’une grève illimitée depuis le 18 novembre.
« On dénonce le management autocratique et autoritaire du directeur »
« On dénonce le harcèlement et le management autocratique et autoritaire du directeur, il y a beaucoup trop de pression. Et on ne demande pas d’argent comme ils veulent le faire croire », dénonce Didier Bosch, de la fédération autonome. Il affirme n’avoir jamais vu une telle mobilisation des pompiers. Mais ose affirmer n’avoir vu lors des incidents d’hier que « des fumigènes dans les locaux et des feux de poubelle ».
Côté direction, c’est l’incompréhension. Le directeur explique avoir redressé la barre comme le voulait la chambre régionale des comptes. Et le président Gaudy, dont les pneus ont aussi été visés, s’étonne : « On ne comprend pas leur colère ni leurs revendications. » Une nouvelle action est prévue vendredi, sur la Comédie, à Montpellier