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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 07:00
Et voila, les sondeurs y sont arrivés, enfin un sondage ou une majorité se dégage pour reculer l'age de la retraite! Ce fut dur, ils ont tourné la question dans tout les sens, l'ont reposé autant qu'il l'a fallut... Mais ça y est:
54% des Français favorables au recul de l'âge de la retraite

 

Pour plus d'un Français sur deux (54%), l'âge légal de départ à la retraite devra, à moyen terme, être reculé de 60 à 65 ans, selon un sondage CSA/CECOP pour le Cercle des épargnants paru dans La Tribune du mardi 18 mai.

D'après cette enquête, 54% des Français pensent qu'il faudra "d'ici une dizaine d'années" reculer l'âge légal de la retraite de 60 à 65 ans, 43% y étant hostiles et 3% ne se prononçant pas.

 

Risque de faillite du système

Concernant le financement, les avis sont plus prononcés. Ainsi, les deux tiers (66%) estiment "que le risque de faillite du système est réel dans les années à venir". Seul 28% trouvent qu'on "exagère les difficultés" et 6% ne se prononcent pas.

Sur le plan des mesures à prendre, le recul de l'âge légal de la retraite de 60 à 62 ans sauf pour les métiers pénibles est jugé nécessaire par 64% des personnes interrogées (contre 34%). 57% se résignent à l'allongement de 41 ans à 43 ans et demi de la durée des cotisations (contre 41%).

Une augmentation des cotisations patronales et salariales n'est jugée nécessaire que par une petite majorité (50% contre 43%). En revanche, la baisse des pensions est rejetée majoritairement (54% contre 40%).

 

Plus de six Français sur dix (62%) se prononcent pour l'alignement de la retraite des fonctionnaires sur celle des salariés du privé, 28% étant pour le statu quo.

 

- Sondage CSA/CECOP réalisé par téléphone les 14 et 15 avril auprès d'un échantillon national représentatif de 1.006 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas.

 

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 22:38
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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 07:00
Veolia Environnement devrait conserver le contrat géant de distribution d'eau potable en Ile-de-France qui a représenté en 2008 un chiffre d'affaires de 350 millions d'euros. En Bourse, le titre Veolia grimpe.
VEOLIA ENVIRONNEMENT À SUIVRE À LA BOURSE DE PARIS

Après un parcours boursier difficile ces dernières séances, Veolia Environnement reprend des couleurs à la faveur d'une actualité favorable. Le titre du groupe de services à l'environnement progresse de 2,5% ce mardi à 21,62 euros.

Veolia devrait rester le distributeur d'eau potable en Ile-de-France. Le numéro un mondial des services aux collectivités détient ce contrat géant - plus de 3 millions de personnes à servir sur plus de 100 communes - depuis 1923. Il représente un chiffre d'affaires de quelque 370 millions d'euros.

Or, ce contrat prend fin cette année et doit être relancé pour une période de dix à douze ans. Veolia (avec en son sein l'ex Générale des Eaux) et son concurrent Suez Environnement (maison-mère de Lyonnaise des Eaux) étaient tout les deux en lice pour ce contrat de service.

Mais Suez Environnement a confirmé ce mardi matin ne plus être en course comme l'avait révélé notre confrère Les Echos. "Nous avons reçu la notification du Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) et nous prenons acte de sa décision d'écarter notre candidature. Mais nous attendons maintenant de savoir sur quels critères s'est fait ce choix", a déclaré une porte-parole de Suez Environnement auprès de l'AFP (Agence France Presse).

Dans les courriers adressés par le Sedif à chacun des deux groupes, seul Veolia est invité à poursuivre le processus. Mais c'est seulement le 24 juin prochain que le syndicat annoncera officiellement le vainqueur de l'appel d'offres.

A noter qu'à la Bourse de Paris, l'action Suez Environnement progresse de 1% à 14,95 euros.

latribune.fr

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 09:00


Le National Labor Committee dénonce les conditions de travail de l’usine chinoise KYE qui produit des périphériques informatiques pour Microsoft et plusieurs marques américaines. Les étudiants recrutés par l’usine travaillent plus de 80 heures par semaine pour 37 centimes d’euro de l’heure (0,5 dollar). Les cadences sont telles (130 souris par heure) que des salariés épuisés dorment parfois à même leur poste de travail durant les pauses. Les ouvriers sont hébergés dans des dortoirs collectifs plus que sommaires et ne disposent pas de douches.Imprimer ce texte Imprimer ce texte

Le National Labor Committee a publié une étude détaillée sur les conditions de travail dans l’usine chinoise KYE qui sous traite la production de Microsoft et d’autres entreprises américaines.

Durant cette enquête de trois ans réalisée dans l’usine KYE située à Dongguan, des photos sans précédent, prises clandestinement dans l’usine, montrent des adolescents épuisés, endormis à leur poste sur leur ligne d’assemblage durant les pauses.

KYE recrute des centaines d’étudiants âgés 16 et 17 ans, qui travaillent par vacations de 15 heures, de six à sept jours par semaine à la fabrication de webcams, souris et autres périphériques. Certains de ces travailleurs semblent être âgés seulement 14 ou 15 ans. Une vacation typique se déroule de 7 heures 45 à 22 heures 55. La plupart des étudiants travaillent pour trois mois, mais certains restent plus longtemps.

Outre les étudiants, KYE préfère embaucher des femmes âgées de 18 à 25 ans, qui sont considérées comme plus facile à discipliner et à contrôler.

Les salariés indiquent qu’avant la récession, ils passaient 97 heures par semaine dans l’usine, dont 80 heures et demie au travail. En 2009, les travailleurs passaient 83 heures par semaine à l’usine, dont 68 heures de travail.

Les travailleurs sont payés 65 centimes de dollars de l’heure, ce qui revient à un salaire net de 52 centimes de l’heure, après déductions pour la nourriture fournie par l’usine.

Les employés doivent se présenter très tôt le matin pour effectuer des exercices de type militaire qui ne sont pas rémunérés. L’encadrement contrôle chaque seconde de leur vie.

Le rythme de travail est exténuant : les travailleurs doivent remplir leur objectif obligatoire de 2000 souris Microsoft produites par vacation. Durant l’été, les températures atteignent 30°C dans l’usine et les travailleurs sont trempés de sueur.

Les agents de sécurité harcèlent sexuellement les jeunes femmes. Les salariés ne sont pas autorisés à parler, écouter de la musique ou aller aux toilettes pendant les heures de travail. La liberté de mouvement est restreinte et les travailleurs ne peuvent quitter l’enceinte de l’usine pendant les heures réglementées.

Les salariés doivent se partager à quatorze des dortoirs sommaires et malpropres, et dormir sur d’étroits lits superposés. En guise de « douche » ils doivent se contenter d’eau chaude dans un petit seau en plastique et d’une éponge de bain. Les salariés déclarent que la nourriture est affreuse.

La direction de KYE affirme que les conditions de travail dans l’usine sont excellentes, et qu’elles sont en pleine conformité avec la législation du travail en Chine. Mais les jeunes femmes décrivent l’usine comme une prison, où tous ceux qui le peuvent fuient dans les six mois. Il est pratiquement impossible de trouver un salarié qui soit resté dans l’usine plus d’un an ou deux. Comme d’habitude, les codes de conduite adoptés par Microsoft, HP et l’Electronics Industry Council n’ont aucun effet.

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 07:00


Histoire explosive du plus célèbre groupe radical américain
Dan Berger
« Faisons la guerre chez nous ! » est le mot d’ordre lancé par le Weather Underground à la fin des années 1960. Ce groupe d’étudiants issus de la middle class américaine, révoltés par la guerre du Vietnam et galvanisés par les luttes des Black Panthers décide de prendre les armes pour renverser le gouvernement. Leurs attentats contre le Capitole, le Pentagone, le Département d’État, le FBI et leur spectaculaire libération de prison de Timothy Leary, le pape du LSD, les placent en tête des ennemis de l’État. Clandestins, pourchassés de toute part durant dix ans, certains de ses membres finiront par se rendre et resteront de longues années en détention.Imprimer ce texte Imprimer ce texte

Ce livre, fruit d’un travail de recherche minutieux et inédit et de nombreux entretiens avec d’anciens Weathermen, nous plonge dans l’histoire tumultueuse de ce groupe armé révolutionnaire. Il retrace la vie de ses membres, nous décrit leur quotidien de clandestins, détaille leurs objectifs politiques et dévoile leur stratégie militaire. Il porte un regard distancié et parfois critique sur leur action et sur ces années de feu où tout paraissait possible, y comprisune poignée d’activistes déterminés attaque l’impérialisme là où il se croyait invulnérable.

Dan Berger est universitaire et militant politique. Il vit à Philadelphie et a co-édité Letters From Young Activists : Today’s Rebels Speak Out, un ouvrage collectif qui donne une voix à la nouvelle génération de militants Nord-Américains.

Editions “L”échappée”

traduit de l’anglais par Aurélie Puybonnieux
500 pages | 13 x 20 cm | 23 euros
isbn 978-2-91583020-0

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 09:05

Des centaines de milliers d’enseignants des établissements solaires publics de tous les Etats-Unis risquent d’être licenciés à la rentrée prochaine.
Face à des déficits budgétaires énormes, les districts scolaires de tout le pays ont envoyé des lettres de préavis aux employés pour les avertir qu’ils ne seront probablement pas repris à la rentrée prochaine. Si c’est une hécatombe en Californie, dans l’Illinois, à New York, dans le Michigan et le New Jersey, pratiquement toutes les régions sont également touchées.Imprimer ce texte Imprimer ce texte
Ces lettres de préavis de licenciement ont été envoyées à 22.000 professeurs en Californie, 17.000 en Illinois, et 15.000 à New York. Les emplois de 8.000 employés des écoles publiques du Michigan, de 6000 dans le New Jersey, et de 5.000 en Oklahoma sont également menacés.
Et ces chiffres vont probablement augmenter dans les mois à venir. Les autorités de l’Illinois annoncent que jusqu’à 20.000 personnels d’éducation pourraient perdre leur emploi dans cet état. En Californie, 4.000 autres personnes pourraient être également licenciées.
Le Secrétaire de l’Education, Arne Duncan, annonçait en début de semaine que 100.000 à 300.000 postes de la fonction publique d’éducation étaient menacés. Une étude réalisée par l’American Association of School Administrators indique que 90% des administrateurs des districts scolaires du pays envisagent de réduire les emplois à la rentrée prochaine. Ce qui représente une augmentation d’environ 30% par rapport à l’année précédente.
Ces licenciements massifs sont dûment approuvés par l’administration Obama. Le 1 mars, Obama avait publiquement annoncé qu’il soutenait le licenciement de l’ensemble de l”‘équipe pédagogique de Central Falls High School à Rhode Island.
Saluant cette mesure comme étant ce qu’il convenait de faire si les équipes ne réussissaient pas à augmenter les performances, il donnait ainsi le feu vert à une attaque en règle contre les enseignants de tout le pays. L’administration Obama a également lié des aides publiques fédérales indigentes à la mise en application de ces mesures, ainsi qu’à l’expansion des “charter schools”. La crise que doivent affronter les écoles à la rentrée prochaine est aggravée par le fait que la plupart des états ont dépensé leur part des 100 milliards de dollars d’aides fédérales perçues en 2009. Le sénateur Tom Harkin a proposé un plan de sauvetage du système éducatif de 23 milliards de dollars. L’allocation d’une telle somme, qui ne représente que 6 milliards de plus que les coupes budgétaires qui ont été effectuées pour l’éducation en Californie ces deux dernières années seulement, serait, donc, dérisoire pour sauver le système éducatif aux US.

Lire la suite…

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 11:47

Une bonne nouvelle, la revue Socialisme ou Barbarie, depuis longtemps introuvable hormis uenanthologie publiée a Acratie est maintenant disponible en grande partie sur Internet.

 

 

1-couverture-seule2

 

http://soubscan.org/

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 13:12


Le 16 février dernier, ces militaires mobiles d’Orange simulaient un affrontement.
L’information a été longue à filtrer, mais elle a été confirmée hier soir par la gendarmerie. Mardi 16 février dernier, au centre d’entraînement de la gendarmerie à Saint-Astier, seize gendarmes de l’escadron mobile d’Orange (84) ont été blessés au cours d’un entraînement.

Ce soir-là, les gendarmes mobiles qui sont «en recyclage de formation au maintien de l’ordre» jouent le rôle des manifestants et font face à la Garde républicaine. «Ces formations durent quinze jours et montent en pression progressivement pour arriver à des situations les plus proches de la réalité. L’objectif est de tester la capacité d’une unité face à une manifestation hostile», explique-t-on à la gendarmerie.

Comme dans un contexte réel avec l’autorisation du Préfet et sommation préalable, les gendarmes peuvent user «de moyens pour agir contre cette force hostile». Un garde républicain a utilisé une grenade dont «l’effet principal est un souffle et qui n’est pas destinée à blesser». «Par méprise ou inattention, il l’a envoyée sur les manifestants alors qu’elles doivent être jetées dans des cages en béton spécialement conçues pour ça», poursuit la source à la gendarmerie.

Traumatismes auditifs

Au total, seize gendarmes mobiles de l’escadron d’Orange ont donc été blessés. Quinze d’entre eux souffrent de traumatismes auditifs sérieux tandis qu’un dernier a été légèrement blessé à la cheville par des éclats issus de la grenade.

Ce type d’accident reste extrêmement rare au centre de Saint-Astier. Le précédent remonte à 1996, où un capitaine de gendarmerie avait été mortellement blessé après avoir été renversé par un véhicule blindé.

Nancy Ladde, Sud-Ouest, 2 mars 2010

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 10:38
Publié samedi 10 avril 2010
 

Samedi 10 avril, plus de 2.500 personnes ont répondu présent à l’appel antifasciste unitaire qui faisait suite à une série d’attaque des nazillons sur Lyon. Manifestation à travers la presqu’île et le Vieux Lyon et prises de parole derrière une banderole unitaire « Ripostons au fascisme ». Récit et photos.

La manifestation, partie sur les coups de 15h de la place Bellecour, a rejoint le Vieux Lyon et la place Saint Jean, lieu connu pour sa fréquentation par les nazillons et par le fait que s’y est produit une des dernières attaques attribuées aux fascistes.

Sur place, entre les drapeaux noirs, ceux de la CNT et des autres organisations et les banderoles antifasciste, une prise de parole a eu lieu, afin de rappeler les dernières exactions de l’extrême-droite lyonnaise et la nécessité du combat antifasciste. Les slogans rappelant que "le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève" ou la nécessité de la lutte sociale face à l’état et aux fascistes, ainsi que la solidarité avec les sans-papiers et les travailleurs immigrés, ont fusé pendant plusieurs minutes.

Le cortège, divers tout autant que déterminé, des militantEs du Pink Bloc à celles et ceux du groupe antifasciste radical Les Voraces présents en nombre et masqués comme une partie du cortège, a ensuite repris les quais de Saône en direction de Saint-Paul entre fumigènes et slogans antifascistes. Arrivés à proximité de la place Saint-Paul et du pont menant à l’Hôtel de Ville, le service d’ordre de la manif, alerté de la présence de quelques nervis fascistes cachés derrière des gardes mobiles, a formé un bloc pour y faire face, de même qu’un grand nombre de manifestantEs.

La petite quarantaine de fachos, hools de Gerland et identitaires, s’époumonaient à brailler "bleu blanc rouge, la france aux français", rapidement couverts par les slogans des manifestants : "alerta alerta antifascista" "No pasaran" et autres "antifa".
Les mobiles, après avoir fait un double rang entre les nombreux manifestants et le petit groupe de fachos, ont fini par faire reculer de quelques centaines de mètres les fafs, après que de nombreux projectiles divers soient tombés indifféremment sur les flics et les fachos.

Au bout de quelques minutes, les manifestants abandonnent les fachos à leurs cris réactionnaires et poursuivent la manifestation en direction des Terreaux, puis des Cordeliers, où a eu lieu une dernière prise de parole avant la dispersion de la manifestation.

Face aux exactions violentes de quelques nervis d’extrême-droite, les manifestants ont répondu par l’affirmation politique et populaire d’un antifascisme sans concession.

Aujourd’hui comme hier :
Pas de fachos dans les quartiers,
Pas de quartier pour les fachos !

No Pasaran !

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Banderole unitaire
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Pink bloc !
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Prise de parole place St-Jean
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place st jean
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Le premier rang de la manifestation face aux fascistes
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La manifestation face aux fascistes
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Les manifestants observent depuis le pont les quelques fafs éparpillés sur le quai
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Le groupe de fafs sur les quais de saône
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Des membres du SO
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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 12:10

 


06-04-2010
Des dirigeants des mineurs artisanaux accusent le gouvernement d’Alan Garcia d’essayer de les  écarter  de cette activité pour octroyer aux grandes entreprises les gisements qu’ils exploitent. Garcia s’est refugié dans un discours écologique. 
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Jusqu’à présent, la protestation de mineurs artisanaux contre la tentative du gouvernement d’en finir avec les mines informelles a fait six morts. La protestation a commencé dimanche avec une grève indéfinie et le blocage de routes. Cinq personnes – quatre mineurs et un habitant de la zone – sont morts quand la police a expulsé avec des bombes lacrymogènes et des tirs d’armes à feu les grévistes qui bloquaient deux ponts, à la hauteur de Chala, dans la région d’Arequipa. Une sixième personne, de 80 ans, est morte d’un infarctus dans le bus dans lequel elle voyageait tandis que celui-ci était bloqué par le piquet. Hier étaient encore bloqués quelques tronçons de la Panaméricaine, où environ huit mille mineurs informels s’étaient mobilisés, et il y a eu une série de protestations dans différentes régions du pays. A Puerto Maldonado, la petite capitale de la région Madre de Dios, un centre d’exploitation artisanale d’or, situé dans la forêt amazonienne, à la frontière avec le Brésil, dix milles personnes ont manifesté pacifiquement scandant leur colère contre la répression ordonnée par le gouvernement d’Alan Garcia et en rejet de la récente loi qui cherche à réguler et en terminer avec le travail des mines artisanal.

 

Les mineurs artisanaux exigent qu’un dialogue soit ouvert avec le gouvernement, mais le premier ministre, Javier Velasquez Quesquen, n’a pas donné de signes en ce sens. « Les normes que l’État exige ne sont pas négociables. Je ne dialoguerai pas avec ceux qui prennent des routes », a dit Velasquez Quesquen, après avoir prit connaissance des six morts. Le gouvernement a décrété l’état d’urgence dans les régions de Madre de Dios, Arequipa et Ica, où ont lieu les protestations les plus importantes.

Le décret qui a déclenché les protestations est dirigé au travail des mines d’or artisanal à Madre de Dios, cependant il a déclenché les protestations en chaîne dans au moins une douzaine de régions du pays, où les mineurs informels ont vu dans cette norme une menace à leurs activités. Il n’y a pas de recensement sur le travail des mines artisanales mais on estime qu’il pourrait y avoir environ 300 mille personnes dédiées à cette activité. Dans tout le pays il y a 19 millions 500 mille hectares exploités par le travail des mines, desquels environ deux million correspondent au travail des mines informels. A Madre de Dios, l’exploitation artisanale d’or dans les rivières, principale activité économique de la zone, a occasionné de graves dommages écologiques dans la forêt amazonienne, avec la déforestation et la contamination de rivières avec du mercure. Et il existe des dénonciations d’exploitation d’enfants dans les lavoirs d’or.

Selon les chiffres du gouvernement, cette activité minière a déjà rasé 18 mille hectares de bois, y compris des zones de réserves naturelles protégées. Le président Alan Garcia a adopté  un discours écologique, qui va à contre-courant de ce qu’a été son gouvernement, pour condamner le travail des mines artisanal à Madre de Dios et pour défendre le décret qui cherche à les reguler. « Le gouvernement doit préserver la nature pour l’avenir », a dit Garcia. Un discours surprenant venant du président qui a donné de grands bénéfices aux entreprises minières sans se préoccuper pendant ses quatre années de mandat des graves dégâts écologiques causés par l’exploitation minière des transnationales, et qui a réitérativement accusé les défenseurs de l’environnement d’ « extrémistes ». Le gouvernement a mis en évidence un double discours : une permissivité avec les grandes entreprises quand celles-ci dégradent l’environnement et un discours écologique quand les mineurs artisanaux produisent ce dommage.

« Il y a une incohérence évidente du gouvernement dans ce sujet. Le travail des mines artisanal à petite échelle cause de graves dommages à l’environnement et doit être ordonné, mais le grand travail des mines, par le volume de ses activités, qui dans beaucoup de cas sont à ciel ouvert et impliquent un grand déplacement de terres et une immense dépense de ressources hydriques, produit un dommage écologique plus grave. Cependant, face aux grandes entreprises le gouvernement n’agit pas. Et il a octroyé beaucoup de concessions minières dans des réserves naturelles protégées », a signalé à Pagina/12 Jose de Echave, économiste et chercheur de l’ONG CooperaAcción.

Des dirigeants des mineurs artisanaux ont accusé le gouvernement d’essayer de les écarter de cette activité pour octroyer aux grandes entreprises les gisements qu’ils exploitent. « Dans plusieurs zones du pays cette accusation est certaine, mais dans beaucoup de cas, comme l’exploitation d’or dans les rivières de Madre de Dios, il s’agit de petits gisements qui ne sont pas attractifs pour le travail des mines à grande échelle », signale de Echave.

Carlos Noriega, Pagina/12, 06 avril 2010.

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