Par Maïté Darnault | Rue89 | 12/03/2011
Si l'on s'en tient aux images de télévisions, on pourrait croire que la Libye est peuplée d'hommes, exclusivement. Et pourtant, « ce sont les femmes qui, les premières, ont défié l'interdiction de manifester » raconte Naeïma Gebril, juge à la cour d'appel de Benghazi :
« Le 15 février, les mères de milliers de prisonniers morts en détention sont venues se poster devant le tribunal de Benghazi avec les portraits de leurs fils, car le procès venait de s'ouvrir et Fethi Tril, l'un des avocats qui plaidait leur cause, avait été arrêté la veille. Elles n'ont pas été réprimées : il était impensable que les policiers frappent des femmes. »
Aux mères se sont progressivement joints des avocats protestant contre l'arrestation de leur collègue. Lorsque qu'il a été libéré, le 16 février, la jeunesse – masculine – a pris le relais et investi la rue :
« Les femmes sont rentrées à la maison pendant les violences, mais elles ont toujours fait partie des manifestations. Dix jours après, elles étaient toujours là. »
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