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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 08:56

La CAL de Montpellier vous présente une émission de radio qui traite de problématique sociale actuelle, sous un angle critique. Ca se passe sur Radioc Campus MOntpellier 102.2 FM, de 19h à 20h un Mardi sur Deux.

 

SOMMAIRE:

 

1: Monsieur, comment qu'on se loge quand on a pas de tune?

 

INvités:  Lucien // Militant-squatteur

               Serge // Militant-squateur; en milieu associatif et éducateur spécialisé

 

2: Notre-Dames-des-Landes, what the fuck?

 

INvités: Sandrine // Militante du milieu associatif Nantais

 

3: CROUS, Bourse ou rembourse?

 

INvités: Jasmin Philippe // Ancien militznt et élu CROUS pour Sud étudiant

               Sylvain // Militant du Collectif Luttons contre la précarité de Montepllier et rédacteur  du site Zones Subversives

 

4: Joyeux Noël: Panorama de l'austérité en Europe.

 

INvités: Picsou // Membre du collecti de rédaction de tantquil.net site d'analyse économique

               Julien // Militant de collectif pour une Alternative Libertaire de Montepllier.

 

5: Fascisme et crise, qu'en dit l'antifa?

 

INvités:  Sébastien // Militant Sud étudiant et rédacteur sur Feu de prairie

                Phil // Militant au SCALP MOntpellier

 

6: Edition Musicale I: Rap et engagé

 

INvités : Zack, Théo, Jazz  // Rapeurs et Arti // amateur de rap.

 

7: La France au Mali: Françafrique.

 

INvité: Yare Diagne // membre et militant à SURVIE

 

8: Expression populaire versus GIPN

 

INvités: Alf // Militant en squatt et participant à l'initiative du local d'expression populaire

              Camille // militante participant à l'initiative du local d'expression populaire

 

9: ANI-hilation du droit du travail

 

INvités: Boris// militant à solidaire & sud recherche.

            Nina // Assistante de production à C-P Production & réalisatrice de court métrage sur le travail et  la précarité.

 

10: Dans le Fioraso

 

INvités:  Myriam // militante CGT - UM3

             Dominique // militante CGT - UM1

             William & David // militants Solidaire Etudiant - UM3

 

11 & 12: Très prochainement

 

13: Femmes: ménage ou révolution?

 

INvités: Flo // militante de La Collective

            Elise-Ambre // militante à Alternative Libertaire et le Collectif pour une grève des   

            Femmes à Toulouse.

Interview: Nina // Ancienne militante FSE, commission anti-sexiste.

 

A  SUIVRE...

 

PROCHAINE EMISSION EN SEPTEMBRE BONNE VACANCES A TOUS

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 17:33

Cet ouvrage du sociologue des conflits Ralph Dahrendorf n’a pas encore été traduit en français. Il s’inscrit dans ce qu’Auguste Comte appelait la sociologie dynamique. Il entend rendre compte de l’évolution sociale et du changement social, l’objectif étant d’en définir les dynamiques. La théorie du conflit qui est développé s’oppose à une conception fonctionnaliste de la société et s’inscrit dans une démarche agonistique de la société et de son changement.

 

Pour ce faire, l’auteur découpe le livre en deux parties, la première sur la notion de classe de Marx et ses critiques, la seconde étant à proprement parler une théorie du conflit en tant que moteur dynamique de l’évolution des sociétés. Il convient de noter que la seconde partie apporte les éléments les plus novateurs de l’ouvrage, rendant une traduction de celui-ci en français intéressante alors que la première est un commentaire plutôt banal sur la théorie des classes établie par Marx. Nous allons rendre compte des thèses présentées dans cet ouvrage afin d’en entreprendre la critique.

 

Théorie de classes

 

Le point de départ de Dahrendorf dans l’élaboration d’une théorie de classe est celle énoncée par Marx. A partir de la lecture qu’il en fait, il tentera d’élaborer une critique en intégrant l’apport des épigones qui permettra de mieux rendre compte de la composition des classes.

Il utilise la définition fragmentaire donnée par Marx dans le cinquante deuxième chapitre du troisième volume du Capital. Celui-ci étant inachevé, Dahrendorf complète les lacunes pour arriver à une énonciation de la théorie de classes. On peut s’interroger sur l’utilisation d’ un morceau tardif et fragmentaire de l’œuvre de Marx comme meilleur moyen de rendre compte de sa vision des classes.

La lutte des classes est censée être le moteur de l’Histoire[1]. Il y distingue deux classes principales au cœur de l’évolution historique : le prolétariat et la bourgeoisie. Celles-ci sont définies par leur position dans les rapports de production. La bourgeoisie, en tant que classe, est définie par la propriété et la domination exercée par celle-ci sur les travailleurs salariés. Le revenu en tant que critère n’est pas pertinent dans la théorie des classes de Marx. Les classes se définissent de deux façons. La première est l’agrégation d’individus ayant les mêmes intérêts économiques : c’est la classe en soi. La seconde définition est caractérisée par le moment où les membres de cette classe prennent conscience de leurs intérêts et s’organisent de façon à lutter pour ceux-ci : c’est la classe pour soi[2]. Une classe n’émerge sur la scène de l’Histoire que lorsqu’elle se constitue en classe politiquement. Pour Marx, selon Dahrendorf, cette typologie binaire de classe n’a pas vocation à être une description globale de la société. En effet, dans une description statique de celle-ci, comme celle effectuée dans Le 18 Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte, il y davantage de classes : la paysannerie, la petite bourgeoisie, le lumpen prolétariat… L’objectif n’est pas de faire une description statique de la société, mais bien de déterminer les mécanismes d’évolution de celle-ci. Dès lors, les seules classes dont l’action historique est un facteur d’évolution sont le prolétariat et la bourgeoisie. Les changements structurels s’effectuent par le biais de la lutte entre ces deux classes.

A ce moment de son résumé de la théorie des classes, Dahrendorf s’attarde sur la définition de l’appartenance à la classe bourgeoise[3]. En effet, selon sa lecture, il n’y a capitalisme que si le propriétaire des moyens de production contrôle directement les outils de production. A partir de cette définition, plutôt limitée, du mode de production capitaliste, il reprend la description faite par Marx de la société par action. Selon sa citation du troisième volume du Capital, la société par action est «la production sociale sous le contrôle de la production privée »[4], elle est «une étape nécessaire dans le processus de la reconversion du capital en propriété des producteurs, ce n’est plus la propriété privée des producteurs indépendants mais leur propriété associée, leur propriété sociale immédiate »[5]. Bien évidemment, la multinationale cotée en bourse  n’a pas été l’abolition de la propriété privée. Pour Dahrendorf, cette définition trop limitée de ce qui détermine l’appartenance à une classe, la propriété, constitue une faiblesse dans l’analyse de Marx dont les prédictions ne peuvent se réaliser. En effet, dans les trusts et les sociétés par action, il y a dissociation entre propriété des moyens de productions et contrôle de ceux-ci, qui est effectué par un nouveau groupe social, celui des managers.

A partir de ce raisonnement, l’auteur en déduit que ce qui oppose les classes est le rapport d’autorité, autrement dit, de contrôle des moyens de production. Les conflits se développent relativement à cette cette question, c’est-à-dire  de la détention de l’autorité au sein de la société. Ce postulat constitue le point de départ de la théorie des conflits développée tout au long de l’ouvrage. Avant d’examiner celle-ci plus en avant, il convient de revenir sur l’analyse relative aux théories de Marx. Si l’analyse et la réfutation de Marx s’en suivant ont le mérite d’amener convenablement la théorie des conflits de Dahrendorf, celle-ci présente quelques faiblesses au niveau méthodologique. La première est que l’ouvrage le plus fréquemment cité est le volume III du Capital. Celui-ci est incomplet, ce qui en fait une mauvaise source pour l’établissement d’une théorie de classe alors que dans la prolifique œuvre de Marx, les références possibles ne manquent pas. De même, la réécriture du chapitre cinquante deux[6] en un mélange de phrases ajoutées par Dahrendorf et de fragments du Capital, constitue des bases peu solides pour l’énonciation du modèle de classe élaboré par Marx.

La deuxième objection que l’on peut faire au raisonnement de Dahrendorf est sa définition de la classe bourgeoise. Pour lui, celle-ci se définit comme le groupe social qui contrôle et possède les moyens de production. Cette définition passe à l’as tout un pan du système de Marx. En effet, dans les autres ouvrages de Marx, ce qui caractérise les rapports de production, donc les positions au sein de ceux-ci, c’est la plus-value. Celle-ci étant extraite de la classe dominée (prolétariat), par la classe dominante détentrice des moyens de production. Ce schéma n’est d’ailleurs pas limité à l’économie capitaliste, il est présent dans les autres modes de production (féodalisme, esclavagisme…). L’oubli de la notion de plus-value et la simplification effectuée par Dahrendorf permet une critique rapide de Marx ainsi que l’élaboration d’un nouveau modèle de relations de classes. Malheureusement, cette critique n’est pas étayée et adopte une approche réductionniste de la théorie des classes de Marx. La partie qui porte sur la théorie des classes de Marx ainsi que sa critique, bien que contenant des éléments novateurs n’est pas la plus intéressante car elle manque de rigueur méthodologique. En revanche, l’intérêt de la partie sur le conflit est bien plus grand : il fournit un modèle d’appréhension du conflit très intéressant.

 

Théorie du conflit

 

La théorie du conflit social de Dahrendorf part du principe que les conflits sont créés par une divergence d’intérêt, et sont à étudier sous l’angle domination/soumission. La répartition de l’autorité (probabilité qu’un ordre avec un contenu spécifique soit obéi par un groupe spécifique de personnes[7]) est donc la cause et l’objet du conflit social. Les conflits sont le moteur du changement social. Cette vision est en contradiction avec la notion de société intégrée développée par Talcott Parsons[8]. Cette théorie du conflit comme facteur du changement social part de quatre postulats :

-          Toute société est en permanence sujette au changement, le changement est omniprésent au sein de celle-ci.

-          Chaque société est sujette aux conflits en permanence. Le conflit social est omniprésent.

-          Chaque élément d’une société est partie prenante dans le processus de changement.

-          Chaque société est basée sur la coercition de certains de ses membres sur d’autres[9].

A partir de ces postulats, Dahrendorf cherche à établir les conditions de l’émergence de conflit. Il définit la domination comme la possession de l’autorité, c’est-à-dire, le droit de produire des ordres. La soumission est définie comme l’exclusion de l’accès à l’autorité et le devoir d’obéir aux ordres[10].

Dans une situation donnée où il y a exercice d’autorité, on se trouve en présence de deux groupes dont les intérêts latents, qu’ils en aient conscience ou pas, s’opposent. Les intérêts latents de ces deux groupes sont définis par rapport aux relations d’autorité les unissant. Les groupes définis par la communauté de ces intérêts sont des quasi-groupes. L’existence de ces quasi-groupes qui sont en conflit d’intérêt (dans un conflit l’opposition est nécessairement binaire) est une fatalité dès qu’il y a une situation d’autorité. Le conflit est alors une possibilité sociale. Celui-ci n’émerge comme fait social que lorsque les membres des quasi-groupes prennent conscience de leurs intérêts. Ceux-ci, de latents, deviennent manifestes. La formulation de ces intérêts manifestes se fait par le biais de l’idéologie. Une fois celle-ci constituée, les membres des groupes ont l’outil leur permettant de se constituer en groupes d’intérêt. Celui-ci est défini comme une collectivité d’individus partageant des intérêts manifestes.

A partir de ces conceptions, l’auteur tente d’expliquer le déroulement des conflits de classes. Il définit les classes sociales comme des collectivités d’individus qui partagent des intérêts latents manifestes. Ceux-ci émergent des structures impérativement coordonnées(économie, espace politique géré par l’Etat). Pour lui, a caractère de classe tout conflit  qui émerge en rapport à la répartition structurelle d’autorité au sein des structures impérativement coordonnées. Les conflits ne sont pas obligatoirement généraux. Ils peuvent aussi être sectoriels, toujours en rapport à la répartition structurelle de l’autorité.

Les conflits varient selon deux facteurs : l’intensité et la violence. En général un groupe défend le statu quo et l’autre le changement de la répartition structurelle de l’autorité. Les conflits, une fois résolus, débouchent sur un changement de la structure sociale[11]. L’intensité du conflit détermine l’ampleur du changement social. Elle est déterminée par le degré d’organisation des classes, elle diminue si les conflits de groupes sont dissociés et non surimposés. Par exemple, c’est le cas si les luttes salariales dans la fonction publique et le secteur privé sont dissociées. Un autre exemple est celui de l’Irlande où le conflit entre catholiques et protestants se surimpose à un conflit entre possédants et travailleurs, ce qui augmente son intensité.

De même, la violence du conflit[12] détermine la rapidité du changement. Le degré de violence du conflit est déterminé par les conditions de vie de la classe dominée et par l’existence ou non d’instances de régulation des conflits. Par exemple, un cadre de négociation entre travailleurs et employeurs diminuera le degré de violence d’une grève.

Ce modèle de conflit n’est bien entendu pas recevable comme une théorie sociale totale, expliquant l’évolution des sociétés uniquement par ce facteur. Par contre c’est un modèle d’appréhension des conflits, qui, combinés à d’autres outils d’analyses, tels que les notions de Simmel sur le conflit peut permettre d’appréhender efficacement de nombreux conflits.

On pourra regretter que selon ce modèle, la seule cause des conflits soit la répartition de l’autorité. Il semblerait que les intérêts économiques de même que les enjeux symboliques (conflits de systèmes de représentation comme les guerres de religion) sont des facteurs qui peuvent mener à la constitution de groupes de conflit.

 

Intérêt sociologique de l’ouvrage

 

L’ouvrage de Dahrendorf est intéressant car il fournit un modèle de compréhension des conflits. Néanmoins il ne faut pas prendre à la lettre l’ensemble de l’ouvrage. La partie sur la théorie des classes est méthodologiquement faible et n’a comme utilité que d’amener les postulats de la théorie du conflit. L’ouvrage s’inscrit clairement dans une démarche positiviste visant à établir des lois de l’évolution sociale, or il semble douteux que ces lois aient un caractère général s’appliquant dans chaque situation de conflits. Une fois débarrassée de sa démarche nomothétique[13], et plutôt doté d’une valeur idéal-typique, ce modèle est un outil très intéressant d’analyse des conflits. Dahrendorf pense qu’il faut débarrasser Marx de ses schémas téléologiques, rejoint en cela par Castoriadis, afin d’examiner ses propositions ayant une valeur scientifique, c’est-à-dire vérifiables scientifiquement et ayant un caractère réfutable. De même, nous pensons que la théorie de Dahrendorf prend tout son intérêt une fois débarrassée de ses scories positivistes et de sa prétention à constituer une théorie sociale générale. Il convient d’ailleurs de souligner l’apport réalisé dans l’étude du changement social par la prise en compte du conflit en tant que cause de l’évolution sociale.



[1] Class and class conflict in industrial society Ralph Dahrendorf, Stanford University Press, 1959, 336 p, p 9.

[2] Class and class conflict in industrial society Ralph Dahrendorf, Stanford University Press, 1959, 336 p, p 16

[3] ibid, p 21

[4] Volume III Das Kapital , New ed Berlin 1953, p 480

[5] ibid, p 478

[6] Class and class conflict in industrial society Ralph Dahrendorf, Stanford University Press, 1959, 336 p, p 9.

[7] Wirtschaft und gesellschaft Max Weber 4e édition Tümingen, 1947, p 28.

[8] Class and class conflict in industrial society Ralph Dahrendorf, Stanford University Press, 1959, 336 p, p 161

[9] Class and class conflict in industrial society Ralph Dahrendorf, Stanford University Press, 1959, 336 p, p 162

[10] Class and class conflict in industrial society Ralph Dahrendorf, Stanford University Press, 1959, 336 p, p 167

[11] Class and class conflict in industrial society Ralph Dahrendorf, Stanford University Press, 1959, 336 p, p 238

[12] Class and class conflict in industrial society Ralph Dahrendorf, Stanford University Press, 1959, 336 p, p 239

[13] Mythologie des formes sociales, Patrick Tacussel, Méridiens klincksiek, 1995, 308 p, p 10.

par Matthijs

 

 

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 04:00

Le Manifeste de 1848 existe en livre audio, dans la traduction de Laura Lafargue (1893). La bande son dure 1h22:

 

Télécharger le mp3

 

(Clic-droit, « Enregistrer sous… »)

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 07:00


Histoire explosive du plus célèbre groupe radical américain
Dan Berger
« Faisons la guerre chez nous ! » est le mot d’ordre lancé par le Weather Underground à la fin des années 1960. Ce groupe d’étudiants issus de la middle class américaine, révoltés par la guerre du Vietnam et galvanisés par les luttes des Black Panthers décide de prendre les armes pour renverser le gouvernement. Leurs attentats contre le Capitole, le Pentagone, le Département d’État, le FBI et leur spectaculaire libération de prison de Timothy Leary, le pape du LSD, les placent en tête des ennemis de l’État. Clandestins, pourchassés de toute part durant dix ans, certains de ses membres finiront par se rendre et resteront de longues années en détention.Imprimer ce texte Imprimer ce texte

Ce livre, fruit d’un travail de recherche minutieux et inédit et de nombreux entretiens avec d’anciens Weathermen, nous plonge dans l’histoire tumultueuse de ce groupe armé révolutionnaire. Il retrace la vie de ses membres, nous décrit leur quotidien de clandestins, détaille leurs objectifs politiques et dévoile leur stratégie militaire. Il porte un regard distancié et parfois critique sur leur action et sur ces années de feu où tout paraissait possible, y comprisune poignée d’activistes déterminés attaque l’impérialisme là où il se croyait invulnérable.

Dan Berger est universitaire et militant politique. Il vit à Philadelphie et a co-édité Letters From Young Activists : Today’s Rebels Speak Out, un ouvrage collectif qui donne une voix à la nouvelle génération de militants Nord-Américains.

Editions “L”échappée”

traduit de l’anglais par Aurélie Puybonnieux
500 pages | 13 x 20 cm | 23 euros
isbn 978-2-91583020-0

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 11:47

Une bonne nouvelle, la revue Socialisme ou Barbarie, depuis longtemps introuvable hormis uenanthologie publiée a Acratie est maintenant disponible en grande partie sur Internet.

 

 

1-couverture-seule2

 

http://soubscan.org/

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 17:28

Un texte du numéro 27 du journal Cause commune ( journal de L'Union Communiste Libertaire, une organisation, comme son nom l'indique, communiste libertaire, proche d'AL au Québec).

En 1919, durant le siège de Petrograd, Victor Serge se voit confier la garde des archives de l'Okhrana, la police secrète tsariste. Il a pour ordre de les évacuer vers Moscou ou, si les armées blanches sont victorieuses, de les dynamiter afin que la réaction ne puisse s'en servir contre les révolutionnaires. Le danger écarté, grâce au fameux train blindé de Trotski, Serge a tout le loisir d'étudier en profondeur les documents et d'en tirer les leçons utiles qui seront exposées dans une série de trois articles publiés en France dans le « Bulletin communiste » à partir de 1921. Quelques années plus tard, en 1925, l'ensemble est « bonifié » de deux chapitres et édité par la Librairie du Travail dans un petit volume portant le titre Les Coulisses d'une Sûreté générale, ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression. C'est ce classique, réédité dans les années 1970 par Maspero, que Lux vient de ressortir des boules à mites pour l'offrir à une nouvelle génération militante.

Quel intérêt peut-il y avoir à rééditer aujourd'hui un ouvrage paru pour la première fois en 1925? Je me le suis longtemps demandé et c'est entre autres pour cela que je ne l'avais jamais lu (malgré un PDF de l'édition Maspero qui circule depuis un certain temps déjà dans nos milieux libertaires). Beaucoup d'eau doit avoir coulé sous les ponts depuis le début du siècle, non? Eh bien non.
À la lecture, passionnante soit dit en passant, on se rend compte que le schème général de la répression reste le même. Ce qui a changé, outre quelques innovations théoriques venant de l'Oncle Sam, c'est essentiellement la technologie. La répression est certes moins meurtrière aujourd'hui, du moins en Occident, mais c'est essentiellement dû au fait que le courant révolutionnaire est également beaucoup moins menaçant. Sinon, les bonnes vieilles méthodes de l'Okhrana demeurent d'actualité. Il s'agit de connaître intimement l'ennemi par un travail d'information, d'infiltration et d'analyse des données, de le perturber autant que possible par un travail de sape et de manipulation, de le provoquer enfin pour pouvoir le réprimer. La postface de Francis Dupuis-Déri, qui s'attarde à dresser le portrait de la répression aujourd'hui est à cet égard éclairant. Force est de constater que la répression est tout aussi systématique qu'au début du siècle, même au Québec (rappelons-nous du Sommet des Amériques). Rien n'a changé ...sinon notre détermination collective à changer le monde qui tend malheureusement à s'émousser.

Victor Serge est un personnage étrange. Révolutionnaire et homme d'action, c'est aussi un journaliste doublé d'un écrivain. Anarchiste rallié aux bolcheviques, il n'aura de cesse de défendre publiquement le Parti tout en s'effrayant, en privé, de l'ampleur et de la férocité de la répression. Il a d'ailleurs aidé à faire libérer un certain nombre d'anarchistes (Voline notamment). Fidèle au régime, Serge défend dans la deuxième partie de son livre la nécessité de la répression et le travail de la Tcheka, ce qui est particulièrement troublant dans la mesure où il était déjà impliqué, au moment de la rédaction, dans un travail oppositionnel interne qui le fera éventuellement tomber dans les griffes du Guepeou (la police secrète stalinienne qui succède à la Tcheka). Finalement expulsé d'URSS, Victor Serge restera toute sa vie critique du totalitarisme, mais fidèle à la révolution... tout ce contexte est d'ailleurs très bien expliqué dans l'introduction de Éric Hazan et la postface de Richard Greeman (eh oui, il y a deux postfaces).

Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression par Victor Serge
Préface de Éric Hazan.
Postfaces de Francis Dupuis-Déri et de Richard Greeman.
228 pages, Lux éditeur

Related Link: http://www.causecommune.net
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 15:12
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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 09:37
Le texte qui suit est issu du site mondialisme.org
Il s'agit d'un collectif de revue et de groupes communistes non léninistes.
L'objet du texte est d'analyser la transformation des dettes privées, contractées par les banques et les patrons, en dettes publiques par le biais de l'Etat, et les conséquences de ces "transformations"...



« Si les démocrates exigent la régulation de la dette publique, les ouvriers doivent exiger la banqueroute de l’ État. » (Karl Marx, 1ère Adresse du Comité de la ligue des communistes,1850.)




C’est par la transformation des dettes privées en dettes publiques, à coup de milliards de dollars, d’euros, de yens… que la croissance économique est tant bien que mal maintenue. Ce qui n’annule pas l’élimination des surcapacités de production à l’échelle mondiale. L’industrie automobile est l’exemple le plus frappant de cette situation où nous assistons à une redistribution des cartes à l’ échelle mondiale, la zone Asie-pacifique prenant en apparence l’ascendant sur les anciennes implantations de cette industrie. Bien que cette zone, est elle aussi en état de « surchauffe » c’est-à-dire en surcapacité .

Tous les États, de plus en plus en déficits, commencent depuis quelques mois à lever des emprunts sur les marchés financiers, pour financer les mesures anti-crise. Nous allons voir bientôt des masses d’obligations et de bons du trésor se déverser sur les places financières, et ces mêmes places financières exigeant que l’argent rapporte de l’argent, entrer dans l’angoisse dès qu’un État se trouvera en difficulté sur sa dette. Nous venons de nous en rendre compte, quand Dubaï n’était plus en mesure de régler ses dettes. De même pour la Grèce, selon l’ OCDE sa dette publique pour cette année est de 75,3% du PIB c’est-à-dire 300 milliards d’ euros, qui devrait atteindre 89,3% en 2010. Les agences de notation viennent de déclasser ce pays, bientôt considéré en cessation de paiement.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 14:29

Note: le texte qui suit est paru dans le dernier numéro de la revue "Théorie Communiste"  http://theoriecommuniste.communisation.net/  sous la signature de Roland Simon.


 

 

 

Schématiquement, la tradition marxiste s’est séparée en deux grandes tendances : les théorie sous-consommationistes liées ou non aux théories du déséquilibre entre les sections de la production capitaliste dans la reproduction du capital ; les théories du fonctionnement valeur du capital fondée sur la suraccumulation du capital par rapport à sa valorisation, c’est-à-dire sur la baisse tendancielle du taux de profit. D’un côté, toute l’orthodoxie ou la dissidence sociale-démocrate de Bernstein à Rosa Luxembourg en passant par Kautsky et Hilferding1, de l’autre une minorité de francs-tireurs théoriques comme Grossman et Paul Mattick2.
Si cette crise nous oblige à ce retour théorique c’est que nous sommes confrontés à une double évidence contradictoire : d’un côté la seule théorie marxiste cohérente des crises est celle développée par Paul Mattick3, c’est-à-dire celle fondée sur la baisse tendancielle du taux de profit ; de l’autre cette crise est une crise de sous-consommation (elle est et non « apparaît comme »). Notre principale confrontation théorique en tant que confrontation productive ne peut s’engager qu’avec les thèses de la suraccumalation de capital par rapport à ses capacités de valorisation, c’est-à-dire avec Mattick et ses deux principaux ouvrages sur la question : Marx et Keynes (Ed Gallimard, 1972) et Crises et théories des crises (Ed. Champ libre, 1976).

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 17:43
Introduction à l'économie politique

Co-édition avec le collectif Smolny… — Préface de Louis Janover
De 1907 à 1913, Rosa Luxemburg donne des cours d’économie politique à l’école du parti social-démocrate allemand. Alors que ce dernier se montre de plus en plus complaisant à l’égard d’un système qui conduit tout droit à la Première Guerre mondiale, Rosa Luxemburg fait ressortir les contradictions insurmontables du capitalisme, son inhumanité croissante, mais aussi son caractère transitoire. Appuyé sur les avancés scientifiques et critiques de son temps, son regard embrasse les formes d’organisations sociales les plus variées, depuis le « communisme primitif » jusqu’au dernier-né des modes d’exploitation, le capital « assoiffé de surtravail ». Dans ces leçons, qui s’inscrivent dans le droit-fil de la Critique de l’économie politique de Marx comme du Manifeste communiste, elle pose la question qui resurgit aujourd’hui avec plus d’insistance que jamais : socialisme ou chute dans la barbarie !
Théoricienne communiste héritière de Karl Marx et révolutionnaire allemande, Rosa Luxemburg participe à la création de la gauche polonaise puis crée en Allemagne, avec Karl Liebknecht, le mouvement révolutionnaire spartakiste, ancêtre du Parti Communiste d’Allemagne (KPD). Elle passe de nombreux séjours en prison, notamment pour pacifisme ; arrêtée avec Karl Liebknecht à l’issue de la révolution de Novembre 1918, elle est assassinée le 15 janvier 1919 par une unité de Corps Francs, sur ordre de Gustav Noske « commissaire du peuple » social-démocrate. Ses écrits publiés en français sont de deux sortes : sa correspondance, qui donne à voir son quotidien militant et son intimité ; et des essais économiques et politiques actualisant les thèses de Marx et théorisant l’internationalisme.

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