Communiqué de la CGT espagnole fraichement traduit :

voir site d'info à la fin:

Traduction de Rojo y Negro, organe de la CGT espagnole, du 20-05-2011

La Confédération Générale du Travail (CGT) se réjouit de la mobilisation soutenue des assemblées et campements citoyens surgie du 15 mai. Elle sont la démonstration que l’auto-organisation à partir d’en bas non seulement est possible, mais qu’elle est le meilleur chemin pour réclamer les rues et les places publiques comme lieux de débat et de libre expression, pour réfléchir nombreux à d’autres formes non capitalistes d’organiser la société, pour réveiller les consciences endormies, pour tâcher de faire tomber les murs d’un système corrompu, caduc et extrêmement injuste et inégal.

À la CGT, nous ne croyons pas que la lutte politique des partis et des élections soit l’outil à utiliser, entre autres choses parce qu’elle se transforme en un but en soi, et au contraire nous croyons à l’organisation sociale, aux connexions entre les réseaux sociaux, à la démocratie directe et participative, à l’organisation horizontale, fédérative et assembléiste de la société.

La CGT unit sa voix aux dizaines de milliers de voix indignées qui crient « Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et des banquiers » ; mais nous savons aussi que l’indignation doit se transformer en rébellion et en organisation contre les vrais coupables de la crise, ces mêmes élites politiques et économiques qui s’enrichissent au prix d’un travail précarisé et sans droits, au prix de la privatisation et du démantèlement des services publics, au prix de la détérioration de l’environnement, au prix de la répression de toute dissidence, au prix de l’abandon de la jeunesse à un avenir d’exploitation dans un travail sans droits sociaux.

C’est pourquoi le syndicat CGT encourage et soutient le fait d’être dans la rue avec les Assemblées Citoyennes. Aucun gouvernement, aucun Conseil Électoral Central, ne pourra interdire ni intimider la juste rage qui s’étend dans notre pays et dans le monde et l’empêcher de s’exprimer librement demain samedi, et les jours suivants, dans un acte authentique de réflexion sociale et collective qui va bien au delà d’élections politiques municipales ou autonomiques [régionales].

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Pour plus d'info sur l'espagne:

http://www.elpais.com/fotogaleria/Protesta/Movimiento/elpgal/20110517elpepunac_3/Zes/1
 http://rebellyon.info/Manifeste-du-collectif-espagnol.html

jetez un oeil là :
 http://www.soltv.tv/soltv/index.html (une vue de la Puerta del Sol en
direct)

Pour s’informer sur les médias alternatifs espagnols :
 http://madrid.indymedia.org/ (le plus fourni apparemment)
 http://barcelona.indymedia.org/
 http://lahaine.org/

http://fotograccion.org/wp/

le blog d’une étudiante française sur place
http://erasmusmadrileno.blogspot.com/

d’autres sites en espagnol (mais il y en a des tonnes d’autres...)
http://info.nodo50.org/
http://www.centrodemedios.org/

26 mai 2011

Ou le mélange répugnant entre le carcéral, le capitalisme et la nouvelle économie internet, le tout pour le plaisir des geeks des pays riches... 

Le Guardian a retrouvé un prisonnier chinois du nom de Liu Dali qui a passé cinq ans (2004-2009) dans le camp de Jixi dans la province du Heilongjiang. Agé d'une cinquantaine d'années, Liu était derrière les barreaux pour avoir fait des "pétitions illégales". Outre la lecture répétée de textes communistes, de rudes tâches manuelles lui étaient imposées : casser des pierres, creuser des trous dans le paysage minier du nord-est de la Chine, tailler des baguettes et des cure-dents ou encore assembler des couvertures de sièges de voiture.

Plus improbable, Liu Daliu, et ses camarades détenus, étaient également obligés à jouer quotidiennement pendant des heures au jeu en ligne World of Warcraft.

Les chefs de la prison gagnaient plus d'argent en forçant les détenus à jouer en ligne qu'en les obligeant à faire du travail manuel. Près de 300 prisonniers étaient obligés de jouer. Nous travaillions pendant 12 heures d'affilée. J'ai entendu dire qu'ils pouvaient gagner jusqu'à 570 livres par jour. Nous ne voyions jamais l'argent. Ils n'éteignaient jamais les ordinateurs. (...) Si je ne pouvais pas atteindre mon quota, ils me punissaient physiquement. Ils m'obligeaient à rester debout avec les mains en l'air, puis me frappaient quand je revenais dans les dortoirs. On continuait à jouer jusqu'à ce qu'on puisse à peine voir l'écran.

Ce témoignage accablant vient encore une fois rappeler les dérives des jeux en ligne, particulièrement en Chine. Le phénomène du gold farming, ou "fermes d'or", consiste à employer des dizaines de joueurs assis pendant des heures pour accumuler des biens virtuels. Ces biens virtuels sont ensuite revendus en monnaie sonnante et trébuchante dans des sites de ventes en enchères en ligne ou sur le marché noir.

La Banque mondiale estime qu'environ 100 000 personnes travaillent pour l'industrie du "gold farming", dont 80 % en Chine.

Le gold farming n'est pas nouveau. Il existe depuis la création des premiers jeux en ligne, comme Everquest, au début des années 2000. A partir de 2005, la presse s'est également emparée du sujet pour décrire les conditions déplorables des "joueurs professionnels", sous-payés, qui produisent artificiellement l'or qui sera revendu à des clients plus fortunés. La Banque mondiale estime qu'environ 100 000 personnes travaillent pour cette industrie virtuelle, dont 80 % en Chine. Le témoignage de Liu Dali laisse entendre que la récolte de biens virtuels se fait maintenant sous la contrainte, et à grande échelle. "Beaucoup de prisons dans le nord-est de la Chine obligent les détenus à jouer en ligne, assure-t-il. Cela doit encore continuer aujourd'hui".

 Depuis le 21 Février, dix jours après le départ de Moubarak en Egypte, le Yémen était entré dans la vague révolutionnaire qui défferle sur le monde arabe. La place de l'université de Sanaa (capitale), désormais rebaptisée place Saht Al-Tagheer(place du changement), est devenu le théâtre de la constestation: campement, art, sit'in, discours, battle de rap.... La contestation massive, rassemblant plus d'une centaines de millier de manifestants, se voulait pacifique, la répression quant a elle avait déjà tué près de 180 personnes . Et pourtant, les pro-Saleh qui suite à la chute de Moubarak avaient occupés la place Al-Tharir (place de la libération), montraient déjà leur dérermination à soutenir le président en place depuis 1990; déjà président du Yémen nord avant la réunification depuis 1978. 

    Suite à l'intensification des manifestations scandant à travers le pays "Erhal, Erhal" (dégage, dégage) , un accord en vu d'un plan de transition réalisé par le Conseil de Coorpération du Golf (CCG) devait être signé; Saleh avait dejà refusé deux fois cette signature.

    Ce dimanche 22 Mai, après que l'opposition (?) ait elle signé l'accord la veille, le président vissé sur son trône lui l'évitera une nouvelle fois.  Plusieurs annonces de la Télévision d’Etat explique que des « suporteurs » ont bloqué l’académie de police où il se trouvait, pour l’empêcher de se rendre au palais présidentiel où devait avoir lieu la signature.                              

     Ce dimanche 22 Mai était aussi le 21e anniversaire de la réunification du Yémen, des opposants à Saleh sont descendus dans les rues, plusieurs centaines de millier de personnes défilent sur l'avenue 60, dans un air de fête, drapeaux en main... Pour eux, l’éventuelle signature du plan du CCG importe peu, ils sont opposés à ce plan et ne croient plus en la parole de Saleh.

Les supporteurs ont  aussi pris d'assaut l'ambassade des Émirats Arabes Unis, où se trouvaient les ambassadeurs (EU, UE, Golfe) chargés d'assistés à la signature. Les pro-Saleh finissent par être évacués, mais le Président, qui a alors pu atteindre le palais présidentiel où devait être signé l'accord, a trouvé une nouvelle excuse pour ne pas signer : l'opposition (?) doit être présente. Dans son discours il rend ces opposants responsables de l'éventualité d'une guerre civile, mais c'est l'armée qui attaque la première et bombarde la résidence d'un des principaux opposants politiques et chefs de tribu influents, le Shaykh Al-Ahmar.

Voilà ce qui nous est rapporté aujourd'hui :

" Des ministères sont pris d'assaut par l'opposition armée, des bâtiments publics et des sociétés privées sont en feu, tanks et blindes sont en action dans certains quartiers, des missiles, des bombardements a Sanaa même, routes bloquées, maison évacuées, des résidents qui commencent a fuir ou a s'armer... Des morts, des blesses...comme souvent...Ce qui etait un soulevement populaire pacifique est desormais un reglement de compte entre grands chefs et demain peut-etre une guerre civile..."

Pour plus d'information allez voire :

http://www.lavoixduyemen.com/

Et sur la révolte plus généralement:

http://www.streetpress.com/sujet/3320-sur-la-place-sahat-al-tagheer-a-sanaa-des-religieux-des-socialistes-et-des-battles-de-rap

http://www.streetpress.com/sujet/3338-portables-et-clips-de-shakira-la-com-des-revolutionnaires-yemenites

Salut tout le monde !

Un collectif anti-répression s'est monté à Montpellier suite aux condamnations liées au Carnaval et suite aux violences policières qui ont été constatées à cette occasion mais aussi lors de la St Patrick (une personne a perdu un œil suite à un tir de flashball) et en réalité depuis de nombreuses années, en particulier lors des rassemblements festifs dans la rue mais aussi lors d'actions militantes (à la CAF, par exemple, lors du dernier mouvement pour les retraites) ou lors d'expulsions de squats. (Et création aussi de la caisse de solidarité qui va avec.)

Ce collectif a pour but l'information et la mise en place d'actions, mais avant tout le soutien aux personnes qui se retrouvent condamnées. Lors du Carnaval différentes condamnations à de la prison avec sursis ont été accompagnées de dommages & intérêts à verser aux flics, de jours-amende et de frais de procédure, ce qui porte l'effort financier collectif à plusieurs centaines d'euros.

C'est pourquoi nous organisons une soirée de soutien le samedi 23 avril avec l'ambition qu'une personne ayant la malchance de se retrouver face aux tribunaux ne soit pas seule à assumer une situation à laquelle nous sommes des centaines à être confrontés plus ou moins souvent. Ajoutons que le fait que les personnes soient réellement coupables ou pas des faits qui leur sont reprochés ne nous importe pas.

Cette soirée aura donc pour but de récolter de l'argent mais aussi d'informer sur les situations de répression, les moyens d'y faire face, etc. C'est pourquoi l'entrée sera à prix libre ainsi que la petite restauration ou le bar, afin que chacun puisse venir.

Lors de cette soirée il y aura :

— Un infokiosque avec de nombreuses informations ;

— Une projection d'une vidéo tournée lors du Carnaval et de la St Patrick ;

— Un concert avec pour l'instant groupes au programme : Jacques Ibanez (chanson française), Père Bruno (disco fantaisie cévenole), Loot (rock), Funkadelice (funk) et Phallanges Métalliques (punk). Un programme susceptible de s'enrichir mais bon, vous vous en fichez car vous allez venir principalement en soutien, n'est-ce pas ?

Disons que les portes seront ouvertes vers 19h pour avoir le temps de bavarder avant que ça commence vraiment.

Notez l'adresse : 2900, route de Mende (continuer la route qui passe entre les deux facs puis suivre le fléchage).

À signaler, également, que le [samedi] 30 avril une promenade aux flambeaux aura lieu dès 21h à partir d'Albert 1er. Nous sommes invités à venir directement «ensanglantés» pour symboliser l'état dans lequel nous finissons dernièrement nos soirées festives… Nous espérons cependant qu'il n'en sera rien dans la réalité. Pour une fois, en cette veille de dimanche 1er mai, on ne nous servira peut-être pas l'excuse du travail qui oblige à se lever…

Pour avoir plus d'infos, envoyer des témoignages ou participer au collectif, le contact.

Faites tourner l'info & à samedi ! 

Lundi 18 avril 2011.